📌 Sommaire Devenir une marque augmentée Brèves : Les différentes…
📌 Sommaire "IA Agentive"… Brèves : LinkedIn en France :…
📌 Sommaire L'édito  Brèves : TikTok incontournable dans le processus…
📌 Sommaire L'édito L’IA au service de la business intelligence…

RnD Café ☕️ – #350

📌 Sommaire

Brèves :

« IA Agentive »…

Bonjour à tous,

L’actualité de la semaine va peut-être (enfin) nous permettre de faire plus court qu’à l’accoutumée.

On commence par l’endroit où il fallait être vu cette semaine : le mega Barnum Vivatech, ce salon techno annuel créé par Publicis et Les Échos / Le Parisien en 2016. Fred Cavazza a fait un premier résumé à chaud. Très probable que nous y reviendrons aussi la semaine prochaine.

Donc en résumé : 

  • Malgré une débauche de moyens, il semble que le discours se recentre sur le développement durable. A suivre quand on voit l’annonce de Microsoft (son bilan fait ressortir pour 2023 un bond de 29,1 % des émissions de carbone par rapport à 2022 principalement en raison de l’investissement dans les data center)
  • L’intelligence artificielle est omniprésente
  • Forte représentation des pays et régions, avec un accent sur la souveraineté.
  • Focus sur la sécurité (Orange, BNP, la DGA et le Ministère de la Défense)
  • Nombreux prototypes autour des nouvelles mobilités et des villes intelligentes.
  • L’innovation et les nouvelles technologies sont au cœur des stands de L’Oreal (Beauty Genius), LVMH, Clarins (Clara), TotalEnergies, Engie, Bouygues et Suez.
  • Elon Musk sans filtre comme à son habitude prônant une quête de la vérité (à l’inverse de Google, OpenAI, … dont les modèles ont trop de biais). Quand on imagine que Grok a été aussi entraîné sur les tweets, on peut s’interroger sur la vérité dont il est question.

Ensuite, cette analyse d’Alban Martin, repéré par Michel Levy Provençal, qui m’a interpellé cette semaine et qui nous partage le constat suivant. Nous sommes passés d’une économie de l’attention (2010-2015) à un modèle qui s’appuie sur « l’économie de la stupéfaction » actuellement. 
« Ainsi les contenus captivants deviennent des contenus « capturants » à répétition au croisement  entre [fonctionnalités] et [Vidéo générative + recommandation] ». 

L’auteur y évoque à la fois le sujet sensible du « temps écran » et le rôle des réseaux sociaux.

La question du positionnement des marques dans ce contexte va être clé.

Nous allons peut-être assister à une séparation : d’un côté des marques qui apporteront un divertissement, des contenus (y compris ceux produits par une communauté ; les fameux UGC pour User Generated Contents, les contenus comme les forums, les commentaires, fournis par les utilisateurs) et de l’autre, celles focalisées sur les services apportés à leurs publics.

Et c’est là que la notion d’agent intelligent revient par la grande porte : apporter un service en utilisant l’IA associée à plusieurs briques, à plusieurs sources (multimodalité). Tarik Krim estime que « La multimodalité est le nouveau réseau social. C’est la brique sur laquelle tous les développeurs vont construire la nouvelle génération de produits. ». Il ajoute que cette dualité se traduira peut-être par un « schisme entre productivité (copilot) et les « personal solitude managers » à qui on peut parler de tout et de rien. »

Allons nous passer du Marketing au Stewardship, ce que je pourrai qualifier d’une certaine forme d’intendance -> Je crée une relation avec une marque car elle m’assiste, elle me procure des services à valeur ajoutée via des agents intelligents ?

Mais quels genres d’agents ?

Selon cette étude, il y a quatre sujets où l’IA dépasse à date l’humain. A lire ici (vu chez François Guité)

  • la reconnaissance d’image
  • la reconnaissance de l’écriture humaine
  • la reconnaissance vocale
  • la compréhension d’un texte

Mais ça bouge très vite comme vous le savez.

Progression Intelligence Artificielle

Garnter en projette cette matrice indiquant là ou est efficace l’IA et là où elle ne l’est pas.

Efficacité Intelligence Artificielle

Du coup, dans quels axes développer vos services ?

3 pistes identifiées depuis plusieurs semaines de lectures, de conversations, d’ateliers et de premiers POCs.

  • Augmenter, c’est-à-dire partir de l’existant sans réinventer la roue
  • Automatiser
  • Capitaliser

  1. Augmenter

Principe développé par Matteo Castiello au fil de ses publications où il oppose le fait d’acheter ou de construire une application au fait d’améliorer un processus existant via l’IA.

  • Augmenter plus que transformer
  • Améliorer plus que remplacer
  • Pratique axée sur l’impact
  • Des agents (nous y revoilà) plus que des applications.

Il nomme cela iQaaS : intelligence as a service

iQaaS

Plus prosaïquement, je l’appelle «  stratégie des petits pas ».
Partir des irritants, des vôtres, de ceux de vos publics, de vos clients et les classer pour se focaliser sur les « High Pain, High Value ».
Très bonne matrice ici :

Task Storm

Et la valeur ajoutée, comme indiqué, peut apparaître même au sein d’interfaces déjà existantes. Voir exemples ici.

2. Automatiser

Cela a commencé bien avant la vague de l’IA (générative).
L’un des ancêtres est « If This Then That » (IFTTT) crée en … 2010 !

Sorte d’outil de programmation pour les nuls (qui m’a bien aidé à l’époque) permettant de connecter plusieurs outils entre eux via des API (des connecteurs).

Aujourd’hui relativement dépassé, les acteurs dont on parle davantage sont Zapier (plus de 2,2 millions de clients, 6000 outils différents connectés) ou Make (ex Integromat). C’est l’une des bases (pas la seule) du No Code, cette méthode permettant à des non-informaticiens de coder des process, des prototypes, etc.

On parle de « Business Automation » : créer des introductions à des emails suite à un commentaire sur un post linkedin, industrialiser les premières phases de la prospection… tout en gardant évidemment une couche humaine…

Et l’IA entre en jeu.

Regardez cet exemple chez Zapier Central :

Exemple IA Zapier Central

À voir également des outils (et des use case) comme V7. Allez voir leurs cas d’enrichissement des visuels, vidéo, classement…

Un terme émerge : « Engineering as Marketing » (voir les exemples).

Et là les « Agents » (IA) vont entrer dans la danse avec encore une illustration très claire de Matteo Castiello !

Exemple Insurgence

Intéressant d’ailleurs de voir l’annonce cette semaine d’une levée de fonds historique en France : celle de H Company, start-up dont les principaux fondateurs sont français et qui vient de lever 220M$ (25 personnes).

H Company a une mission ambitieuse : intégrer l’IA générative dans les entreprises à l’échelle mondiale. Pour cela, elle développe une nouvelle génération de modèles multimodaux spécialisés sur l’action, capables de raisonner, planifier et collaborer, avec pour objectif de transformer des secteurs entiers et d’approcher l’intelligence artificielle générale (AGI).

Le terme employé dans le communiqué de presse a plusieurs reprises est IA Agentique.

Si l’on revient sur les différents types d’agents, on retrouve via les cas d’usage présentés par Google (déjà évoquéés) plusieurs catégories : agents créatifs (aide à la création de contenus), agents rh (aider les collaborateurs à mieux travailler ensemble), agents data (pour extirper des premiers enseignements de jeux de données), agents conversationnels pour les services clients…

3. Capitaliser

C’est la 3ème piste pour développer vos services.
Où l’on reparle de cet acronyme sauvage déjà évoqué ici : le RAG (génération augmentée par récupération).

C’est un cadre permettant aux LLM (les chatbot comme ChatGPT pour faire simple) d’exploiter vos sources de données. Un composant récupérateur recherche des informations pertinentes dans vos bases de connaissances ou en ligne. Ces informations sont ensuite utilisées par le LLM pour générer une réponse plus précise et informée.

Le RAG offre ainsi une solution robuste pour des tâches nécessitant beaucoup de connaissances, en garantissant des résultats pertinents. Il permet d’améliorer la précision des LLM en tirant parti de données spécifiques, sans se soucier de leur volume ou complexité. RAG trouve des applications dans la recherche, l’assistance client ou la data science, où il peut extraire et synthétiser des informations clés à partir de grands ensembles de données. Voir cet exemple sur le climat détaillé par Thomas Mahier.

Exemple RAG

En enrichissant le modèle de votre propre base de connaissance (en vérifiant le contexte de confidentialité !), vous pouvez ainsi « augmenter » les connaissances de base du modèle IA avec vos propres informations spécifiques. Cela permet d’obtenir des réponses plus exactes et contextualisées, en exploitant à la fois l’intelligence générale du modèle et vos données métier.

Cela demande un travail d’ajustements, d’itérations, de fine tuning mais le RAG va devenir l’un des cas d’usage principaux en entreprise. Pour les plus motivés, le concept du RAFT (RAG + Fine Tuning) est détaillé ici.

RAFT

On enchaîne…

À noter cette déclaration il y a 10 jours de Julie Sweet, PDG d’Accenture de passage en France.

« Face à l’IA, le premier risque serait d’avoir peur et de ne rien faire », selon la PDG d’Accenture qui … évidemment a quand même des choses à vendre.

Du côté du régulateur et du droit, deux points repérés cette semaine.

Europe

Mardi (21 mai) a été adopté  l’AI Act. « Les vingt-sept États membres viennent d’adopter à l’unanimité l’AI Act, qui est sur le point de devenir une loi officielle ». Voir le communiquéVu via Christophe Roquilly.

Vous avez un peu de temps car la mise en application n’est pas attendue avant 2026, mais de quoi s’agit-il ?

L’AI Act propose une régulation basée sur le degré de dangerosité des systèmes d’IA, avec quatre niveaux de risque : minimal/nul, limité, élevé et inacceptable (score social, police prédictive interdit en Europe). Les systèmes à haut risque seront autorisés sous des conditions strictes, tandis que ceux à risque limité auront des obligations de transparence légères. Les modèles d’IA à but général seront soumis à des régulations en fonction de leur impact, et des sanctions financières sont prévues en cas d’infraction. A lire ici.

Concrètement, les solutions que vous développerez devront soit s’appuyer sur des briques existantes labellisées AI ACT, soit respecter ces conditions si vous travaillez de manière autonome. 
Deux ans pour anticiper donc.

Propriété Intellectuelle

Nous parlions propriété intellectuelle et droit sd’auteurs la semaine dernière.

Quelques jours après la déferlante GPT4-o avec cet agent conversationnel aux accents fort humains, les acteurs se rebiffent. Deux comédiens attaquent Lovo.ai un outil particulièrement réaliste de création de voix artificielles et Scarlett Johansson s’est étranglée d’entendre GPT4-o avoir ses propres intonations (alors qu’elle a prêté sa voix pour le film HER) sachant qu’elle avait refusé cette demande faite par Open AI il y a quelques mois. Open AI se défend en indiquant qu’ils n’ont pas pris sa voix… mais retirent (au cas où) cette voix féminine de leur chatbot conversationnel. Le Washington Post a enquêté : ce n’est pas la voix de Scarlett Johansson. Benoit Raphaël de conclure : et si tout cela n’était que du marketing ?

Sinon, quoi de neuf du côté des acteurs de la tech et du marketing cette semaine ?

  • Les rumeurs s’amplifient du côté d’Apple qui serait en train de finaliser un accord avec Open AI pour intégrer ChatGPT dans les iPhones et remplacer SIRI. Réponse le 10 juin lors de leur événement annuel (WWDC). L’ère des assistants personnels va réellement commencer et donc toujours la même question : comment insérer vos marques dans les réponses des assistants. Où l’on reparle de LLMO (optimiser la présence d’une marque dans un LLM)
     
  • Sujet assez proche avec les réflexions liées aux annonces de Google sur l’évolution de la recherche avec l’apparition prochaine (en Europe) de réponses basées sur l’IA sur la page des résultats de recherche. Est-ce la fin du Web ? Au sens, où si Google donne la réponse à tout depuis sa page de résultats, pourquoi cliquer pour aller sur les sites ? En attendant, continuons à produire des contenus exclusifs de qualité, courts et synthétiques, à mettre en avant des contenus produits par vos publics (hu-ma-ni-ser).
     
  • Perplexity.ai, l’alternative à Google, et probablement le futur de la recherche en matière d’interface n’arrête pas de monter (A titre d’exemple, il a dépassé Google dans mes usages cette semaine). Si vous ne connaissez pas, essayez. A lire ce mini-guide de Jean-Baptiste Berthoux.
     
  • Microsoft a présenté des avancées majeures avec Copilot+, intégrées dans Microsoft 365, visant à « transformer le travail grâce à l’IA ». Copilot automatise les tâches et fournit des insights précieux via la fonction « recall », une sorte de Time Machine améliorée qui se souvient de toutes vos actions sur votre PC et entraîne votre IA personnalisée avec ces informations. Détails chez Frederic Dumeny.
    Bien avoir en tête toute fois, que rien de ceci ne se passe en local sur votre PC. D’ailleurs le PDG de Microsoft a remis un coup de pression en début de mois sur l’importance de la Cybersécurité (après quelques déboires).
     
  • Plusieurs annonces encore chez Open AI qui serait en passe d’ouvrir des bureaux en France. Le cas d’usage de la semaine, c’est l’interconnexion de ChatGPT avec les outils de stockage sur le cloud (Google Drive ou Microsoft one drive qui permet par exemple d’aller travailler directement sur un fichier Excel. Voir la démo ici.

Chat GPT

À noter également l’arrivée d’une application (uniquement pour Mac pour l’instant) qui permettra de partager des captures d’écran à Chat GPT pour qu’il les analyse.

Dernière info qui est passée plus inaperçue, Open AI a engagé Shivakumar Venkataraman, ancien responsable de la division publicitaire de la recherche chez Google. On imagine à quoi s’attendre…

MacOS App pour Chat GPT

Côtés Usages, sur les outils de création de contenus

Cet article de SemRush résume les avantages de la création de contenus assistée par IA (accélération, passage à l’échelle, réduction des coûts) tout en continuant de mettre en garde sur le travail nécessaire d’itération. Pas de copier/coller. Juste un outil pour travailler plus vite.

Sur la génération de voix pour vos productions, LOVO s’envole.

Sur la vidéo, il est désormais possible d’automatiser l’équivalent de régies. Exemple avec One Click Studio de Micode vu via Lionel Louis.

En parallèle les outils pour détecter les contenus produits par l’IA progressent. Un outil comme Aiornot.com permet de charger une image pour la vérifier.Open AI travaille aussi sur ce sujet. D’autres recherches sur la vidéo pour identifier les deepfakes sont en cours (vu via Françoise Halper).

En matière d’aide à la formation, l’offre d’outils s’enrichit aussi rapidement. Yvan Demumieux en a identifié 18 ! Tout comme ces alternatives à PowerPoint.

Alternatives à PowerPoint

Et pour finir, cette étude américaine sur les émojis a mis en lumière des différences de compréhension selon les symboles. Les émojis sont devenus un outil de communication rapide et visuel, mais les usages culturels et générationnels différents continuent de créer des obstacles à la communication. 
Utilisez les bons 😅

Très bon week-end à tous.

Emojis

Offre Acculturation et Mise en Pratique IA

Depuis quelques mois, nous accompagnons des dirigeants, des comex et désormais des équipes pour :

  • Comprendre simplement le fonctionnement de l’IA générative, ses forces et ses faiblesses. En deux mots : se faire un avis objectif et savoir en parler.
     
  • Analyser des cas usages propres à chaque fonction de l’entreprise dont le marketing et les RH.
     
  • Identifier des tâches et process, sources de gains de productivité et de performance afin de mettre en place très concrètement les outils nécessaires

En bref (ou presque)

📲 LinkedIn en France : Les chiffres 2024

Avec 30 millions de membres, LinkedIn touche 90% de la population active en France. Saviez-vous que 50% des recruteurs utilisent les filtres de compétences pour dénicher leurs candidats ? Découvrez également, grâce à l’infographie ci-dessous que la plateforme n’est plus réservée aux cadres.

LinkedIn 2024 en France

🤖 Cybersécurité et protection des données

Une bataille judiciaire fait rage entre les annonceurs et Meta : les premiers accusent la société d’avoir La transposition de la directive NIS2 (qui vise à harmoniser et renforcer la sécurité des réseaux et des systèmes d’information à travers l’Union européenne) progresse à des rythmes variés dans les pays européens, imposant aux entreprises multinationales des défis de conformité hétérogènes. Pour en savoir plus, c’est ici.

En parallèle, découvrez ce guide du règlement général sur la protection des données par Bird & Bird qui rappelle les aspects clés du RGPD et met en évidence les actions les plus importantes que les organisations devraient entreprendre en cherchant à s’y conformer.

Enfin, le Conseil d’État a confirmé une sanction de la CNIL à l’encontre de Voodoo (3M€) Article ici.

🔢 Chiffres : les Français et le numérique en 2023

Le Baromètre du Numérique 2023 révèle que 87% des Français possèdent un ordinateur et 82% un smartphone, des chiffres stables depuis 2022. Cependant, les tablettes tactiles perdent du terrain, et les inégalités numériques persistent, surtout concernant l’accès au haut débit. La fibre optique séduit de plus en plus, avec 37% des foyers abonnés. Continuez de découvrir d’autres chiffres clés importants en cliquant ici.

🏠 Airbnb : une campagne marketing qui fait le buzz

La dernière campagne virale d’Airbnb, inspirée de lieux cultes comme la maison aux ballons du film « Là-haut », a attiré des millions de spectateurs en ligne et a accru la notoriété de la plateforme. Découvrez comment cette campagne a propulsé Airbnb grâce au nombre de backlinks (liens vers leur site) que cela a généré. À lire dans ce post Linkedin ! 

🚩 Les nouvelles exigences en matière de transparence pour les sites web et applications

La récente adoption de la loi SREN introduit des changements majeurs dans les mentions légales des sites web et applications. En plus de désigner l’hébergeur, les éditeurs doivent maintenant mentionner tout sous-traitant stockant des données, même temporairement. Cette modification vise à renforcer la transparence sur la circulation des données personnelles. Découvrez comment cette nouvelle exigence impacte les entreprises et comment s’y conformer dans cet article.