RnD Café ☕️ – #287
L’édito
Listenbourg sur Metaverse…
Après une période d’accalmie, les metaverses refont parler d’eux depuis quelques semaines et, cette fois, pour continuer à en dessiner les futurs usages : de nouvelles opportunités pour le fitness, le tourisme, la vente au détail, la médecine, l’éducation et la formation. C’est détaillé ici.
Toujours intéressant pour les marques de continuer à tendre une oreille. Les pistes présentées cherchent à augmenter les taux de conversion, améliorer la rétention, réduire les coûts de formation, offrir des expériences différentes.
Le magazine Forbes enfonce le clou et prédit – au-delà d’un marché à 5000 milliards de dollars en 2030 (!!) – que c’est en 2023 que cela va se jouer… Rien que ça !
Parmi les tendances fortes qu’ils imaginent :
1. Un nouveau canal marketing ;
2. Un formidable terrain de jeu pour le B2B (cf d’ailleurs Jamespot.land de notre client Jamespot) ;
3. Toujours le principe de décentralisation cher au Web3 ;
4. La réalité augmentée et la réalité virtuelle ;
5. Les avatars. D’ailleurs, assez discrètement, Google vient d’entrer dans la danse en rachetant Alter (outils de création d’avatars par IA).
On continue à suivre cela pour vous.
Conséquence de l’évolution de l’intelligence artificielle dans la création (vidéo, images, textes) dont nous parlons souvent ici, ça y est, une nouvelle ligne est franchie comme le résume le Wall Street Journal : la Pub se met à utiliser des Deep Fakes, ces vidéos plaquant sur des acteurs des visages de personnalités via l’IA avec ou sans le consentement des dites personnalités. Merveilleux !
Côté souveraineté numérique et débats sur le cloud souverain, deux informations cette semaine :
- La naissance d’un nouvel acteur français le 26 octobre dernier, Numcloud (La Poste, Dassault, Bouygues Telecom, la Banque des Territoires) ;
- Les langues se délient et l’écosystème commence à se rendre compte des véritables coûts des clouds US (AWS, AZURE) et particulièrement lorsque vous souhaitez récupérer vos données. Renseignez-vous.
Et sinon du côté de Twitter… ? Restez aux aguets, il s’agit peut-être d’un futur canal important pour vos marques.
Le fantasque milliardaire Elon Musk est entré la semaine dernière dans les bureaux avec un évier (!) et lance les changements au pas de course en faisant travailler 50 développeurs de Tesla (ceux chargés de l’autopilot) pour comprendre le plus vite possible le code et lancer les améliorations.
On a vu dès cette semaine des fonctionnalités de fact checking sortir (elles étaient dans les cartons en stand-by). Autre nouveauté, l’accès à des fonctionnalités propres moyennant 8$/mois (il va bien falloir rembourser les 44mds$) : être certifié, meilleure visibilité, vidéos plus longues, moins de pub. Pas forcément raccord d’ailleurs avec les nouvelles lois européennes juste promulguées (DSA). Voir l’analyse ici. Et plus d’infos dans les brèves 👇
Insolite et c’est parfois le bon côté (potache) du Web, vous avez probablement entendu parler dimanche dernier du Listenbourg. Non ? En tous cas, les Community Managers s’en sont donnés à cœur joie !
Bonne lecture, très bon week-end à toutes et à tous. Armistice oblige, nous nous retrouverons le lundi 14 novembre.
A retenir cette semaine
Est-ce la fin du marketing digital ?
Le marketing digital que nous connaissons est-il menacé ? Avec les développements actuels, comme le métaverse par exemple 👆, mais aussi avec les enjeux de société, le marketing digital semble être en mauvaise posture.
Premier point, enjeu stratégique et névralgique pour le marketing digital : la publicité en ligne. Les prévisions de celles-ci annoncent que les dépenses publicitaires mondiales dans le digital “pourraient atteindre un plafond dès 2026 avec une croissance de seulement 6,8%”. Exemple de conséquence directe : Snapchat va supprimer 20% de son effectif suite au ralentissement de ce secteur.
Les acteurs doivent relever de nombreux défis pour satisfaire les clients d’un point de vue légal et éthique.
- Sujet de santé publique : les problématiques d’addiction ou de dépression liés aux réseaux sociaux, alors que les individus sont constamment interpellés par des marques via ces réseaux sociaux.
- La fraude avec la création de faux comptes, l’usage de bots ou encore avec de faux avis clients. L’industrie des faux followers représenterait près de 1,3 milliard de dollars par an.
Pour contrer cela et garder une stratégie de marketing digital saine, plusieurs solutions sont en train de voir le jour.
- Des certifications de responsabilité sociale des entreprises sont mises en place pour regagner la confiance des consommateurs.
- Dans le domaine de l’écologie, la loi REEN qui vise à réduire l’empreinte environnementale du numérique a été mise en place.
- La gestion des données personnelles et la protection de celles-ci ainsi que la fin des cookies tiers de publicité pour un plus grand respect de la vie privée.
Alors quelles recommandations pour continuer à développer son marketing numérique de manière responsable ? Trois facteurs importants sont à prendre en compte.
- La stabilité : un environnement stable non dépendant des grands acteurs comme Google et Méta (où l’on reparle de first-party, voir la newsletter de la semaine dernière)
- La pédagogie : aujourd’hui, le marketing numérique se complexifie. A nous, agences, de continuer à le démocratiser et à vous rendre davantage autonomes.
- L’interopérabilité : avoir un fonctionnement croisé entre l’ensemble des plateformes pour gagner du temps.
Le marketing numérique est mort, vive le marketing numérique à la sauce Web3 ? Vous le saurez en suivant les prochains épisodes…
En bref (ou presque)
- 🐤 “Welcome to hell, Elon”
Twitter appartient donc (enfin !?) à Elon Musk, futur Directeur Général du réseau social, après des mois de plans (analysés ici). Entrons-nous dans l’ère de gloire ou les cauchemars les plus profonds de Twitter ne font-ils que commencer ? Politique, démocratie, liberté d’expression, compromis pour augmenter le nombre d’utilisateurs et de revenus (dont la première nouveauté : payer 8$/mois pour être certifié), … La liste est longue. Deux points de vue intéressants ici et là.
- 🔒 La France à la traîne dans la prévention des cyberattaques
Selon une étude comparative Ipsos pour Terranova Security, les Français seraient de mauvais élèves en matière de cybersécurité. 25% des Français interrogés “ont indiqué que leur entreprise avait mis en place un programme obligatoire de sensibilisation” sur le sujet, contre 38% en moyenne. Idem, le pourcentage est beaucoup plus bas dans l’Hexagone quand on aborde le sujet de la formation. Pendant ce temps-là, les attaques par ransomwares s’aggravent et les attaques de phishing croissent de 31% en T3 2022. L’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) publie son guide à destination des PME/TPE.
- 📱 Cette semaine sur les réseaux sociaux : entre tendances, panne mondiale et accès décomplexé à nos données !
A quelques semaines de la nouvelle année, les tendances 2023 commencent à fleurir. Les réseaux sociaux n’y échappent pas avec les tendances identifiées par YouTube sur sa plateforme pour les marques et les 10 tendances identifiées par Talkwalker pour leur 8e édition : explosion du commerce social, course au métavers, analyse prédictive, canaux d’assistance, … à l’heure où la publicité serait en train de baisser chez Snap et Meta. Et si jamais vous avez eu un petit coup de chaud le week-end dernier à la vue de votre nombre d’abonnés en baisse sur Instagram, pas de panique, c’est résolu. Côté TikTok, l’information circulait… Elle est désormais officialisée par les dirigeant eux-mêmes : les données des utilisateurs européens sont accessibles par le personnel de la société en Chine. Merveilleux (bis) !
- 🤔 Quelles marques trouvez-vous utiles pour la société, votre vie quotidienne, notre vie à long terme et la planète ?
Une infographie nous révèle qu’Amazon est la marque que les Français jugent comme étant la plus utile (😱). Trois critères ont été identifiés pour déterminer le TOP 10 des “marques utiles” : gain de temps, gain de pouvoir d’achat et service qu’elle est la seule à pouvoir rendre à ce niveau (par exemple, livraison en 24h).
- 🛍 Après des années de croissance, c’est une première, l’e-commerce s’essouffle.
La baisse des ventes reste à relativiser : comparons ce qui est comparable, 2020 et 2021 ont été des années exceptionnelles pour le secteur. Alors, fin de l’âge d’or ou restrictions budgétaires des ménages ? Une chose est sûre : l’étape du paiement est encore trop sujette aux erreurs et aux manques d’innovations en France selon Stripe (source orientée, on vous l’accorde). Parmi les frictions, on peut identifier un processus de paiement trop long, le paiement en un clic proposé par seulement 52% des sites, pas de logo de sécurité affiché, pas de relance suite à un abandon de panier, etc. On vous aide à améliorer ça !