La News du vendredi 29/04 – #265
Twitter, DSA et web3
Vous avez probablement entendu parler de Twitter cette semaine… 😅
Juste quelques mots pour dresser rapidement quels pourraient être les changements qui vont survenir (ou ici via Le Monde) après son rachat par Elon Musk (même son fondateur historique Jack Dorsey semble satisfait) :
- Rendre les algorithmes open source (consultables) pour rétablir la confiance ;
- Lutter contre les « robots » qui inondent le réseau de spams ;
- Authentifier les comptes.
En sortant Twitter du système boursier, c’est peut-être une autre finalité que le revenu via la publicité qui sera mis en avant. Cela peut-être une bonne nouvelle pour vos marques avec des contenus plus riches à promouvoir et de vraies conversations ? A suivre. En attentant, voici les grand thèmes qui sont développés en ce moment sur la plateforme (rapport à télécharger)
Mais attention, est-ce que tout cela sera du goût de l’Europe et son Digital Services Act (voir article plus bas 👇) ?
Côté web3, nouvelle accélération cette semaine !
Meta fait un bon de 20% au Nasdaq mercredi (près de 2 milliards d’utilisateurs journaliers, 7% de croissance avec 28 Mds$ de revenus), ce qui va les aider sur le sujet Metaverse qui perd lui 2 Md$ (il faut bien financer les 17000 employés sur ce sujet !). Ils vont d’ailleurs ouvrir un magasin… physique en Californie pour présenter les concepts.
Côté marques, 15 ans après l’ouverture de Second Life (qui fait quand même 650 millions de transactions par an aujourd’hui), on s’interroge encore sur le pourquoi y aller, mais une chose est sure, elles arrivent : Axa, Carrefour, Havas, Casino… Tester tout en restant humble car de nombreuses questions restent en suspens, mais la peur de « rater le coche » semble prédominer.
En termes d’audience (le nerf de la guerre), les Gen Z sont près d’1/3 à attendre que les marques soient présentes dans les metaverses y compris (pour 30% d’entre eux) pour vendre des produits pour leurs avatars (on parle de D2A : Direct To Avatar).
D’ailleurs, les premiers projets de retail arrivent avec ce projet dans la mode : The Mall (100 étages). Lucy & Associés vient également de publier une vidéo illustrant 8 campagnes différentes dans les Metaverses : Nikeland, l’Office du Tourisme de Nouvelle Zélande, Dyson…
Sur ce, bonne lecture !
Et bon retour à ceux qui rentrent, bon break à ceux qui partent la semaine prochaine et bon week-end à tous les autres.
A retenir cette semaine
Ce qui va changer avec le Digital Services Act
Après le Digital Market Act (DMA) qui s’est vu cette semaine enrichi d’ajouts significatifs, c’est au tour du Digital Services Act (DSA). Le 23 avril dernier, un accord provisoire fut trouvé après cinq sessions de pourparlers entre les 27 États membres, la Commission et le Parlement de l’UE.
- Qu’est-ce que le Digital Services Act ?
Pour rappel, le DSA a pour but de mettre de l’ordre dans ce que qualifie Thierry Breton de « Far West numérique« . Ce texte a pour objectif de mieux encadrer les services et les plateformes en ligne en Europe. Concrètement, l’UE souhaite s’armer de nouveaux moyens et outils pour :
- lutter contre les biens, les services et les contenus illégaux (comme les discours de haine ou les fake news) ;
- améliorer la traçabilité des entreprises présentes sur les marketplaces ;
- exiger plus de transparence pour les plateformes numériques ;
- permettre aux chercheurs « d’avoir un meilleur accès aux données clés des plus grandes plateformes ».
Tous les acteurs de l’écosystème ne seront pas logés à la même enseigne. Des mesures spécifiques sont prévues pour les fournisseurs de services en ligne d’une part, et les plateformes numériques de moyenne et grande taille d’autre part.
- Les mesures phares à venir
Pour les fournisseurs : ils seront dans l’obligation de désigner un représentant légal dans un des 27 États membres de l’UE et de publier une fois par an un rapport sur les actions mises en œuvre pour modérer les contenus (et le délai de réaction suite à l’alerte de contenus illégaux). A noter que les utilisateurs eux-mêmes pourront informer l’autorité compétente pour non respect du règlement.
Pour les plateformes sociales : un système gratuit de réclamation devra être mis en place pour faciliter la contestation, la suspension ou la résiliation d’un compte. Si une « infraction pénale grave » est détectée menaçant « la vie ou la sécurité des personnes », elles devront en informer les autorités judiciaires dès notification. A chaque diffuseur accoutumé de contenus illégaux identifié, son compte se verra suspendu. Enfin, dans le rapport annuel demandé, ces plateformes devront identifier les litiges et les sanctions prises à l’encontre de leurs utilisateurs.
Pour les plateformes : si celles-ci regroupent plus de 45 millions d’utilisateurs actifs au sein de l’UE, elles seront dans l’obligation d’analyser et retirer rapidement « les contenus illégaux, d’atteinte à la vie privée ou à la liberté d’expression, de santé ou de sécurité publique » grâce à la modération. Google, Meta, Amazon & co devront également fournir un accès à leurs algorithmes et à leurs données au régulateur (alors que Facebook ne sait même plus ce qu’il fait de vos données), en plus de devoir évaluer elles-mêmes les risques de l’utilisation de leurs services. Cela ne s’arrête pas là puisqu’elles devront aussi se soumettre à des audits indépendants.
Les sites e-commerce ne seront pas en reste puisqu’ils seront également dans le viseur, notamment ceux proposant des contrefaçons, des produits défectueux ou dangereux (on se rappelle de la sanction envers Wish en novembre dernier). Les marketplaces quant à elles devront vérifier les informations des vendeurs grâce à des contrôles aléatoires.
Côté publicité, les utilisateurs devront avoir connaissance des paramètres utilisés pour cibler les campagnes et autres annonces ainsi que l’éditeur qui les finance. A noter que certaines caractéristiques de ciblage seront interdites comme l’orientation sexuelle ou la religion, considérées comme sensibles. Enfin, interdiction ferme de diffuser de la publicité aux mineurs.
Également, les systèmes de recommandation devront être transparents. Les users auront la possibilité de choisir une option qui ne s’appuie pas sur leurs données personnelles.
- Les sanctions
Si certains fournisseurs ou plateformes sont tentés de jouer avec le feu, le montant des amendes devrait quelque peu les refroidir : elles pourront s’élever jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel… et être assorties d’une astreinte jusqu’à 5% du chiffre d’affaires quotidien.
Ursula von der Leyen s’est félicitée de cet « accord historique » qui va remodeler le paysage numérique : « Nos nouvelles règles vont protéger les utilisateurs en ligne, assurer la liberté d’expression et des opportunités pour les entreprises.«
Tout n’est pas joué puisque le texte doit encore être validé avant de repasser entre les mains des députés européens. Une fois sa publication au Journal officiel de l’UE, les nouvelles règles du DSA s’appliqueront 15 mois plus tard.
A étudier dès à présent ! Besoin d’aide ? 👉 Offre RnD : Conseil & Stratégie.
En bref (ou presque)
- 🔐 | C’est une nouvelle qui n’a dû vous échapper cette semaine en naviguant sur Google et YouTube (entre autres). En Europe, le géant de Moutain View s’est doté d’une toute nouvelle bannière de consentement des cookies. Suite à des échanges avec la CNIL, Google a achevé « une refonte complète de son approche, y compris des modifications de l’infrastructure » utilisée.
- 🤖 | Back Market vient de réaliser une démonstration il y a quelques jours de ce qu’est le Growth Hacking. A travers une courte vidéo explicative, ils nous montrent quelle a été leur stratégie. Dans l’objectif de promouvoir une tech plus durable, ils ont créé un bot pour envoyer des messages avec des liens via Airdrop sur les iPhones exposés dans différents Apple Store. L’idée est de faire prendre conscience aux acheteurs qu’ils peuvent trouver le même produit reconditionné, moins cher et surtout plus respectueux de l’environnement. C’est ça le Growth Hacking…
- 📱 | Instagram veut faire face aux TikToks qui sont publiés sur sa plateforme. Pour cela, la plateforme a décidé de modifier son algorithme dans l’objectif de favoriser le contenu original et donc les créateurs plutôt que les contenus publiés plusieurs fois. Adam Mosseri explique : « il devient de plus en plus important de ne pas surévaluer les agrégateurs, car cela serait mauvais pour les créateurs, et donc mauvais pour Instagram à long terme« . Instagram est une plateforme importante dans votre stratégie B2B marketing et la mise en place cet algorithme peut permettre aux entreprises de rentrer sur cette plateforme plus facilement.
- 🎥 | YouTube vient de fêter ses 17 ans. Cette plateforme s’est imposée comme un service devenu un hub incontournable pour le streaming vidéo permettant à quiconque de vivre de son propre contenu. En 17 ans, la plateforme a bien évolué. Aujourd’hui en France, YouTube lance Super Thanks, une option de monétisation pour les créateurs. Les utilisateurs de la plateforme peuvent acheter des Super Thanks en déboursant une somme entre 1,99€ et 49,99€ pour soutenir leur Youtubeur préféré… Une évolution bien semblable à ce que propose Twitch.
- 💻 | Il est important de construire de la bonne manière vos landing pages dans un objectif de conversions. Amanda Natividad nous partage sur Twitter les best practices à suivre pour rendre vos pages plus efficaces : mettez en avant vos titres et sous-titres, vos preuves sociales, expliquez vos missions et décrivez vos fonctionnalités. Blogging Wizard nous partage également un guide sur la construction de la landing page parfaite.
- 🛒 | Le Quick Commerce intègre nos vies avec une rapidité incroyable. L’objectif des livraisons très rapides (10 à 15 minutes) commandées en ligne via des applications dédiées comme Deliveroo, Flink ou Cajoo séduit les consommateurs notamment de grandes villes car il fait gagner du temps et permet de se dispenser de la corvée d’aller au supermarché. Ce marché explose avec pas moins de 26 acteurs en Europe et des rachats sont en cours comme nous pouvons le voir entre Gorillas et Frichti. Cette évolution est telle que de grands groupes alimentaires comme Carrefour sont en train de s’adapter à ce nouveau mode de consommation.
Le chiffre de la semaine
5 milliards
Il s’agit du nombre d’internautes dans le monde, soit 63% de la population mondiale d’après la mise à jour trimestrielle du Digital Report 2022.
De son côté, eMarketer annonçait la semaine dernière qu’il y aurait 4,55 milliards d’internautes cette année, soit 57,4% de la population mondiale.
Le sondage de la semaine
Selon vous, quel est le pourcentage d’individus qui utilisent les réseaux sociaux à travers le monde en 2022 ?
➡️ Répondre
Cette semaine chez RnD
Cette semaine, les équipes de RnD ont accueilli Mathys et Clément, respectivement au Pôle Acquisition d’audience et au Pôle Développement web.
Ils seront avec nous jusqu’à la fin de cet été dans le cadre de leur stage, notre but étant de leur faire découvrir nos métiers et notre méthodologie. Bienvenue à eux ! 🤝