La News du vendredi 26/11 – #245

Fin des plateformes ?

Assisterons-nous prochainement à la fin des plateformes du web, ces grandes marques qui centralisent les données (Google, Facebook, Apple)… ?
Loin d’être évident et pourtant… L’émergence d’un Web 3.0 (voir plus bas), totalement décentralisé autour de la blockchain – qui permet aux données d’être controlées par l’ensemble de la chaîne des utilisateurs – pourrait sonner le glas des intermédiaires.

Et pourtant, la fin programmée des cookies va imposer aux marques de collecter directement les datas auprès de leurs consommateurs (données first party). Mais qui possède le plus de données ? Les plateformes e-commerce qui savent tout de nos habitudes et vont les monétiser auprès des marques. Avec le Retail Media, les plateformes ont encore de beaux jours devant elles (voir plus bas).

Petite perle pour finir, identifiée par PetitWeb : un exemple de communication sur les réseaux sociaux qui illustre la complexité du community management pour une marque aux nombreuses branches comme la SNCF.

Bonne lecture et bon week-end

PS : 1 coquille s’est glissée dans la dernière newsletter. Vous connaissez le tarif : c’est un arbre de plus planté dans la forêt RnD.

A retenir cette semaine

Le retail media s’impose dans le paysage publicitaire

Le retail media a le vent en poupe ! Nouveau focus sur ce sujet dans notre newsletter. Cet ensemble d’offres publicitaires on et offline proposées par des boutiques e-commerce et des magasins de distributions traditionnels connaît une croissance fulgurante, notamment portée par les Etats-Unis.

En France, Carrefour fait régulièrement des annonces sur ce sujet (cf. brève de la semaine dernière).

Outre-Atlantique, eMarketer prévoit que les dépenses publicitaires en retail media dépasseront les 30 milliards de dollars pour la première fois (pour atteindre précisément 31,49 milliards) d’ici la fin de l’année 2021, dont 89,7 % sur des canaux e-commerce. Dans le détail, c’est une hausse de 53,4 % par rapport à l’année dernière. Principal acteur de cette hypercroissance : Amazon, sans grande surprise, qui devrait porter à lui seul 76,2 % de parts de marché. D’autres comme eBay, Walmart ou Etsy se lancent depuis peu.

D’ici 2022, Forester prévoit que cette catégorie de publicités dépasse les revenus des géants comme Netflix et YouTube, les entreprises s’y intéressant de plus en plus. Il faut dire que grâce aux données first-party et zero-party (intentionnellement données par les utilisateurs), inciter le client au moment de l’achat est plus facile que sur Google ou Facebook par exemple.

Et ce n’est pas fini ! D’ici 2023, le cap des 50 milliards de dollars dépensés devrait être franchi. Il représentera alors 19,3 % des dépenses publicitaires numériques totales outre-Atlantique.

Si vous avez des questions sur le sujet, parlons-en ! 👉 Offre RnD : Acquisition d’audience.

Photo Julian Hochgesang sur Unsplash.

Le Web 3.0 : blockchain, crypto-monnaies, NFT et DAO

Nous évoquions la semaine dernière le terme de web 3.0.
Comme convenu : explications plus détaillées aujourd’hui.

Internet ne cesse d’évoluer depuis maintenant trois décennies. Nous avons rencontré un web 1.0 qui concernait la consommation de contenus. Le web 2.0, plus participatif, est arrivé ensuite avec du contenu principalement créé par des consommateurs et centralisé sur des plateformes comme Facebook et Google.

Aujourd’hui, nous arrivons dans le web 3.0 : l’internet décentralisé (🇺🇸, ou en version plus détaillée 🇫🇷).

Cela signifie que « la technologie blockchain permet aux données d’être contrôlées et hébergées collectivement par les utilisateurs » et ce ne sont plus les grandes entreprises qui gèrent les données du web. Pour simplifier, les applications construites grâce à la blockchain permettent aux différents utilisateurs de faire partie intégrante du process sans besoin d’un intermédiaire. 

Cette vision du web 3.0 ne se base pas uniquement sur la blockchain et les process. L’IA a également un rôle majeur dans l’expérience en ligne. Les interactions machines vs utilisateurs seront en effet de plus en plus rapides. 

Autre sujet du web 3.0 : les crypto-monnaies, les NFT (nous en avons déjà parlé ici) et les DAO (Decentralized Autonomous Organization). La vision du web 3.0 est donc un internet intelligent et centré sur l’utilisateur. La blockchain et les crypto-monnaies en sont un bon exemple. 

Par exemple, Coinbase, qui est un « portefeuille de devises numériques en ligne et une plateforme de crypto-monnaies permettant d’acheter, de vendre et de stocker des bitcoins, des etherum,… » vient de générer 1,2 milliard de dollars de revenus nets au 3ème trimestre 2021. L’enjeu de ces crypto-monnaies, NFT et DAO est tout simplement colossal.

Pour rappel, « si vous aviez acheté l’équivalent de 100 dollars de Bitcoins en 2011, à l’heure actuelle vous seriez en possession de près de 6 millions de dollars. Une plus-value de 60000 %. »

Ces crypto-monnaies et le web 3.0 deviennent des enjeux si majeurs de l’internet de demain, grâce à leur indépendance et la décentralisation, que certains États sont en train de faire du Bitcoin une monnaie légale dans leurs économies. 

Avec parfois de nouvelles luttes de territoires et une volonté de « recentraliser ». C’est le cas d’un État comme l’Inde, dont on estime entre 15 et 100 millions de personnes possédant des actifs digitaux, qui vient de décider d’établir une loi pour l’interdiction des crypto-monnaies privées et ainsi créer sa propre monnaie numérique contrôlée par la banque centrale. 

En France, selon une étude de Capterra, 51 % des Français se disent prêts à investir dans les crypto-monnaies. Voici les principales motivations :

• 45 % veulent faire des profits ;
• 33 % souhaitent acheter des biens ;
• 25 % veulent faire des transferts d’argent.

Si 82 % des Français n’ont pas encore investi dans la crypto-monnaie, c’est essentiellement dû : 

• au manque de connaissances (51 %) ;
• aux risques de fluctuation (49 %) ;
• à la peur qu’elles disparaissent (39 %) ;
• à la confidentialité et la sécurité (36 %).

Le web 3.0, une tendance de fond ? Sans hésiter. Mais son univers peu réglementé et complexe freine les individus à franchir le pas. Le développement d’usages concrets permettra peu à peu d’apporter de nouveaux éclairages. Tenez vous prêts.

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