La News du vendredi 10/12 – #247

Effervescence

Il y a des rapports qu’il faut lire, d’abord parce qu’ils sont de véritables rendez-vous, écrits par des sommités, et ensuite parce qu’ils permettent de se poser et de réfléchir sur l’avenir, même si l’innovation n’est pas le cœur de votre activité. 

C’est le cas du nouvel état des lieux de la Tech (avec un grand T) de Ben Evans, analyste star anglais.

Une centaine de slides structurées en trois parties :

• Le futur : où il est question de cette révolution du web3 (blockchain, crypto, NFT, DAO…) aussi importante que la création d’Internet en 1995 et des metaverses (à noter sur ce sujet que Fred Cavazza pense que le match est plié et que Facebook Meta a déjà gagné). Clair et impactant. Voir aussi la brève plus bas avec d’autres ressources pour mieux comprendre.
   
• Le présent : avec un focus sur toutes ces idées nées au cours des dernières années et qui décollent vraiment maintenant : le cloud (à noter l’initiative d’OVH cette semaine pour un cloud français open source), les éditeurs en mode Saas, le machine learning (IA),…
   
• Le passé : où la thèse est sans appel… ce qui s’est passé pour la musique et pour la presse avec l’avènement du numérique va arriver sur tous les secteurs. Les anciennes barrières ploient, les nouveaux modèles se renforcent, les vainqueurs sont les nouveaux arrivants.

Evidemment la thèse est forte, et il y aura des débats mais nous sentons tous l’effervescence. A court terme, l’enjeu est simple. Si nous pouvons nous permettre, il nous semble important que vous expérimentiez ces sujets concrètement pour vous faire votre opinion, pas la nôtre… la vôtre.

Et si vous avez 20 minutes et que vous souhaitez un éclairage particulier, mon agenda vous est ouvert.

Pendant ce temps-là, à San Francisco, se poursuit le procès d’Elizabeth Holmes, fondatrice de Theranos, la start-up qui en promettant de lancer une machine miniaturisée pour examens sanguins avec une seule goutte de sang s’est transformée en l’une des plus grosses escroqueries de la Silicon Valley. Si vous êtes en manque de lecture à Noël, foncez sur Bad Blood qui se lit comme un polar ou plus court avec ce podcast du Monde en attendant la série produite par Apple et qui va bientôt être tournée. Incontournable aussi pour comprendre l’aveuglement collectif qui peut s’emparer du monde de la tech !

Et cette semaine, Noël oblige, un focus sur l’e-commerce et un rappel des sujets à avoir en tête pour vos plans marketing 2022.

Bonne lecture et bon week-end.

PS : 2 coquilles (encore !) lors de la dernière newsletter. 101 + 2 arbres constituent donc désormais la forêt RnD.

A retenir cette semaine

Directions Marketing : vos sujets 2022

Encore un article sur les tendances du marketing en 2022 (repéré ici). Son intérêt : être un bon résumé des grands sujets.

• L’adaptation au monde cookieless

La fin des cookies est proche, autant sur Google Chrome où leur disparition est attendue en 2023 que sur Apple qui restreint l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs. Les données first-party et second-party sont vos meilleurs alliés. Selon les « Tendances et Prédictions Media 2022 » de Kantar, « 60 % des annonceurs estiment que l’enrichissement de leurs propres données par des données provenant d’autres sources, deviendra encore plus important dans les années à venir. » 

Réalisez des tests à partir des données que vous avez déjà collectées (= vos données First-Party), il y a fort à parier que vous vous apercevrez qu’elles sont et puissantes et sous-exploitées.

• L’automatisation

Le marketing programmatique consiste à automatiser l’achat d’espaces publicitaires. Du temps gagné sur les enchères pouvant être utilisé sur de l’optimisation de campagnes ! Aujourd’hui, les entreprises américaines allouent 54 % de leurs budgets publicitaires à ce type de marketing.

• Performance marketing et nouveaux canaux

Les campagnes marketing à la performance ont le vent en poupe depuis plusieurs années déjà. Elles se déploient sur le social commerce : e-commerce sur les réseaux, en live…. Viendront également en 2022 des tests de ces campagnes sur les métaverses pour des biens physiques puis digitaux. Ce n’est que le début…

• L’intelligence artificielle

Si l’intelligence artificielle a un rôle à jouer pour le service client, elle en a un également pour le marketing d’influence. Ce marché qui devrait dépasser les 13 milliards d’euros en 2022 commence à utiliser l’IA afin de trouver des influenceurs pertinents (où plutôt des « créateurs de contenus » comme ils préfèrent s’appeler pour 67 % d’entre eux). Il faut dire que parmi les principales raisons de refus d’un partenariat, nous retrouvons les valeurs et les préférences personnelles qui ne coïncident pas entre l’influenceur et la marque selon l’étude de Reech. La clé : le ciblage et la personnalisation !

Pour découvrir toutes les tendances 2022, c’est par ici et là.

Si vous souhaitez en parler avec nous, c’est juste ici 👉 Offre RnD : Conseil et Stratégie.

Photo : Diego PH sur Unsplash.

E-commerce : que va-t-il se passer pour Noël ?

Alors qu’au global le Black Friday a plutôt semblé décevoir le marché (et cela n’est peut-être pas plus mal), un acteur a cependant sorti son épingle du jeu… Devinez qui ! Amazon (qui d’autre ?) vient de réaliser une croissance de +10 % de ventes par rapport à 2020. 

Et pour Noël ?

Selon Bonial et OpinionWay, plus de la moitié des Français serait prête à acheter sur Amazon à Noël même si nous ne délaisserons pas pour autant la vente en physique : 73 % des répondants souhaitent tout de même aller en magasin.

Avec un budget de 416€ par personne pour les fêtes, le budget est encore en hausse par rapport aux années précédentes. Les critères, eux aussi, sont en évolution. En effet, les Français vont réaliser leurs achats en fonction :

• du prix pour 34 % des Français ;
• du choix des produits en fonction d’une marque (21 %) ;
• des ventes en ligne (67 %) ;
• des ventes en physique (73 %).

L’impact des achats en ligne sera donc encore très important. Quelles seront les meilleures pratiques e-commerce pour 2022 ? Selon E-monsite, il est important de : 

• multiplier les solutions de paiements et de livraisons ;
• opter pour le click and collect ;
• renforcer les éléments de réassurance ;
• tirer profit des marketplaces. 

Sur le premier point des moyens de paiement, c’est clairement un facteur primordial : il faut permettre aux clients de payer avec un vaste choix de moyens de paiement (carte bancaire, porte monnaie électronique (Paypal), Giropay, Klarna, prélèvement SEPA, Visa, …) pour éviter un taux d’abandon trop fort au moment du panier. 

Par exemple, le paiement Klarna (dont nous avons déjà parlé) n’est disponible qu’en Allemagne alors que cette startup de BNPL (Buy Now Pay Later) compte plus de 90 millions d’utilisateurs. 

Autre sujet qui continue à attirer tous les projecteurs : le quick commerce. Son arrivée est si rapide que nous l’avons évoqué plusieurs fois au cours des dernières semaines. GoPuff, société américaine spécialisée dans le quick commerce et ayant levé 2,2 milliards de dollars, est aujourd’hui valorisée à 15 milliards de dollars. L’impact est tel sur le marché que les géants comme Uber et Deliveroo s’associent à des détaillants pour proposer de la livraison de nourriture et contrer la montée en puissance du quick commerce.

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