La News du vendredi 03/12 – #246

Ca sent le sapin…

Spotify #wrapped a enflammé les réseaux sociaux mercredi avec le partage des morceaux musicaux les plus écoutés cette année par leurs utilisateurs. Belle opération virale adossée à une campagne. Et vous, vous êtes plutôt Molecule, Julien Clerc ou les deux ?

Bref, ce début de mois de décembre sonne l’ouverture de la saison des sapins et des bilans de l’année 2021. Nous nous sommes pliés au jeu en récapitulant tous « les chiffres de la semaine » de la newsletter de cette année. Il seront dévoilés chaque jour jusqu’au 31 décembre. C’est l’époque. Et c’est ici.

Et sinon cette semaine, trois sujets importants :

• La cybersécurité qui n’en finit pas d’être mise sous les projecteurs. Les entreprises qui en sont victimes commencent à partager leurs tristes expériences. C’est nouveau et c’est une bonne chose. Manutan a expliqué l’attaque qui a immobilisé plusieurs jours 2/3 de leurs serveurs en février dernier.
   
• La protection de nos données (principales cibles des attaques cyber) reste une forte préoccupation pour nous français et plus que nos voisins européens. Et pendant ce temps là, Meta repousse le cryptage de nos messages sur Instagram et Facebook à… 2023.
   
• Enfin les choses avancent sur l’écoconception. Les référentiels arrivent, mais nous pouvons aussi mieux faire en tant que simples utilisateurs.

Bonne lecture et bon week-end.

PS : Vous allez vous dire que nous faisons exprès de glisser des coquilles pour continuer à planter des arbres… 2 coquilles dans la #245 = 2 arbres en plus dans la forêt RnD. En 2022, nous allons changer les règles pour continuer à planter sans faire de coquilles…

A retenir cette semaine

Cybersécurité… Protégez vos données !

Si l’adoption du numérique s’accélère, les cyberattaques également. C’est particulièrement le cas depuis la crise sanitaire, comme le souligne le Secrétaire Général d’Interpol : « l’explosion du crime financier en ligne entraînée par la pandémie de Covid-19 n’est pas prêt de décliner« .

Interpol qui, d’ailleurs, a procédé à plus de 1000 arrestations dans 20 pays différents, amenant à une saisie de 27 millions de dollars issus de la fraude en ligne. En France, le Ministère de l’Intérieur souligne un fait préoccupant : les plaintes pour attaques par ransomwares (rançongiciels) ont augmenté de 32 % entre 2019 et 2020. Le secteur de l’industrie et les collectivités locales sont les plus touchés.

S’il augmente (au même titre que le montant des rançons), ce type d’attaques ne représente que 15 % « des atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données enregistrées entre 2016 et 2020 ». Pourtant, en 2020, le phishing et le spear-phishing (attaque ciblée) sont les attaques les plus courantes constatées par les entreprises françaises selon CESIN et Opinionway (80 %). Suivent l’exploitation d’une faille logicielle (52 %) et l’arnaque au président (42 %).

Et les conséquences sont lourdes ! Vol de données, déni de service, données chiffrées par un ransomware, usurpation d’identité, sans parler des pertes financières. La reconstruction est longue.
Assez rare pour que cela soit souligné (et salué), Manutan, leader en Europe de la distribution d’équipements pour les entreprises et les collectivités, a partagé de manière transparente comment le groupe a vécu et lutté contre le ransomware qui a immobilisé deux tiers de ses serveurs en février dernier. Ce genre de témoignages est rare.

Si l’enjeu est bien d’assurer la protection et la confidentialité des données, il peut aussi être très utile de partager des données agrégées entre partenaires. Un nouveau mot arrive pour cela : les Clean Rooms. Ces salles blanches permettraient « aux annonceurs, aux éditeurs et aux plateformes de partager en toute sécurité leurs propres données agrégées sans trop en révéler aux partenaires. »

Concrètement, il s’agit de mettre en commun les données que deux entreprises possèdent pour à la fois mieux comprendre leurs audiences respectives et se servir des Clean Rooms comme outil de mesure de performance des campagnes publicitaires en respectant la confidentialité. On parle bien ici de données anonymisées. Affaire à suivre…

Sur ce sujet c’est d’ailleurs en France que nous sommes les plus méfiants en la matière en Europe. Et pour cause, tous les sites ne sont pas conformes au RGPD par exemple. La CNIL vient d’ailleurs de publier un guide pratique destiné aux délégués à la protection des données (DPO).

Une question sur ces sujets ? Parlons-en ! 👉 Offre RnD : Conseil et Stratégie.

Photo Adi Goldstein sur Unsplash.

Transition écologique : on reparle de sobriété numérique

Nous revenons aujourd’hui sur ce vaste sujet.

« Aujourd’hui le numérique, c’est plus de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que l’aviation civile, et une empreinte environnementale équivalente à deux ou trois fois celle de la France, et à 180 millions de véhicules » rappelle Vincent Courboulay, directeur scientifique de l’Institut du Numérique Responsable.

Sur ces 4 %, une très grande majorité est consommée par la fabrication et l’utilisation du matériel. Mais l’écoconception des sites a aussi un rôle à jouer.

Alors comment fait-on pour développer une économie numérique responsable ?

Les initiatives se multiplient. Pour exemple, les publications comme celle de Hervé Boisgontier avec son livre « Green IT et accessibilité – développez votre site web numérique responsable » visant à apporter des solutions davantage techniques pour construire un site web avec une empreinte environnementale et carbone la moins lourde possible. Les référentiels et labels se finalisent : Le Référentiel Général d’Ecoconception des Services Numériques de l’Etat, Conception Numérique Responsable, Charte du Numérique Responsable…

Il y a également les outils que nous utilisons chaque jour qui sont des pollueurs de première catégorie. Les emails pour ne pas les citer… En moyenne, un Français reçoit 39 mails par jour. C’est le moyen de communication le plus utilisé avec 319 milliards de mails envoyés en 2021 dans le monde. Cependant, les boîtes de messagerie sont une véritable machine à gaz à effet de serre. Entre serveurs, data centers et stockage, la consommation en énergie fossile est très très loin d’être neutre.

L’Agence de la transition écologique a calculé que les mails envoyés pendant un an par une entreprise de 100 personnes représentent 13 tonnes de CO2, soit 13 allers retours Paris-New York. Des solutions ? Limiter les pièces jointes, se désabonner des newsletters (sauf celle de RnD) inutiles…

D’un point de vue entreprise : 

• former et sensibiliser au numérique responsable ;
• allonger la durée de vie des appareils ;

Les emails ne sont pas les seuls en ligne de mire. La publicité en ligne peut diminuer de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre.  Happydemics vient de partager le résultat d’un sondage dans lequel seulement 10 % des répondants ont confié avoir déjà mesuré l’impact carbone de leur activité publicitaire. 

« On voit bien que le marché est préoccupé par le sujet mais il ne sait pas vraiment par quel bout prendre le sujet« . Les entreprises sont volontaires pour agir mais les réflexions sont si récentes que les actions et enseignements sont encore rares. 

Voulez-vous faire un point sur l’écoconception ? 👉 Offre RnD : Développement web.