La News du vendredi 17/09 – #235
Nettoyage de… rentrée
Cette semaine, nous mettons en application une réponse à l’un des sujets évoqués : le Content Shock ou dit autrement, trop de contenus par rapport à notre temps d’attention disponible.
Même si la curation (quel horrible mot) est pertinente pour vous faire gagner du temps, essayons d’être encore plus sélectifs et synthétiques. Aussitôt dit, on fait plus court ! N’oubliez pas de nous dire tout en bas 👇 si cela vous convient !
Difficile une fois de plus d’éviter de parler des GAFA cette semaine. Comme le rappelle FaberNovel avec son étude Gafanomics décryptée par Petit Web, leur croissance reste hors norme (avec notamment une valorisation moyenne de x7,5 quand le CAC 40 est à x2). Mais plus intéressant encore, c’est la GAFAisation de l’économie à laquelle nous assistons de la part d’acteurs traditionnels dont la croissance sur ce dernier semestre est elle aussi énorme : LVMH (+44 %), Walmart (+79 %), Walt Disney Cie (+96 %), Nike (+12 %). Leur secret : GAFAiser leur modèle avec de la vente directe au consommateur et la mise en place de nouveaux services (abonnement, streaming, innovation…).
Sinon cette semaine :
- deux analyses distinctes sur les tendances du marketing avec en majeur le mobile (toujours !), les contenus, les réseaux sociaux et la data ;
- sur le contenu, justement, seule manière d’éviter le désormais célèbre content shock : la différenciation ;
- et dans le désordre : la croissance de la vidéo, la CNIL qui veut vous aider, les influenceurs qui oublient certains de leurs revenus, et de nouveaux chiffres sur l’e-commerce.
Bonne lecture et bon week-end.
PS : Et du côté de la forêt RnD ? Fort heureusement, nous avons fait quatre coquilles la semaine dernière pour replanter un peu plus … Certaines sont pointues comme « le e-commerce » au lieu de « l’e-commerce ». Mais Sophie, chez nous, veille au grain ! Ce sont donc quatre nouveaux arbres plantés. Nous en sommes à 56, soit près de 8 tonnes de CO2 compensées.
A retenir cette semaine
Tendances marketing 2021 : 5 observations
Deux études cette semaine sur les tendances marketing actuelles. HubSpot, de son côté, a dressé un état des lieux France et EMEA. Emarketing.fr, quant à eux, ont identifié plusieurs tendances lors du salon annuel dmexco.
Covid oblige, les cartes des stratégies marketing ont été rebattues mais cinq tendances émergent néanmoins :
- Le prisme des médias sociaux. Qu’on le veuille ou non, ils sont évidemment incontournables : l’audience est là. Aux marques de fournir un contenu personnalisé et d’avoir le courage de tester, tester et tester encore (en mesurant cela va sans dire).
- Le retour en force du contenu. Délaissé depuis un moment, celui-ci revient en force. Les marketeurs interrogés confirment l’utiliser. 82 % d’entre eux ont une stratégie de marketing de contenu, rédigé ou vidéo. Mais attention au Content Shock (cf article suivant).
- La data reste un objectif prédominant. Il faut savoir la récolter, l’analyser, et l’utiliser pour gérer au mieux vos stratégies marketing et donc votre ROI. Pensez « dashboard » avec peu de KPI (Indicateurs de performance), actionnables et accessibles en temps réel et de manière autonome. On peut vous aider sur ce sujet.
- Le mobile first. Pas une surprise… mais à marteler : l’expérience d’achat devient omnicanale. Le mobile est devenu un réel enjeu en e-commerce en raison de plusieurs facteurs : la facilité d’utilisation, le contexte, le confinement et peu à peu, le développement de la réalité virtuelle…
- D’où cette cette tendance qui fait de plus en plus de bruit sur le marché : la réalité augmentée. La visualisation de vêtements par exemple, directement sur soi, est un tel enjeu que celui-ci augmente le taux de conversion de près de 250 % sur Shopify !
Enfin, pour terminer, il reste des « classiques » mais qui sont encore très utilisés (voire de plus en plus) : stratégies marketing conversationnelles via les bots et l’intelligence artificielle mais aussi les campagnes emailing.
A retrouver dans les deux études de HubSpot et Emarketing.fr.
Content Shock : quand trop de contenu tue le contenu !
Avez-vous une idée des premières entreprises qui ont fait de la création de contenu un axe de différenciation ? Tout est là dans cette infographie qui relate la création de contenu à ses débuts (🇬🇧).
Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises intègrent la création de contenu à leur stratégie de marque et mettent en place un monitoring précis des résultats.
Pour preuve, même si « The State of Digital Content » mené par Altimer souligne le fait que 23 % des experts du marketing B2B ont encore du mal à produire du contenu, selon le Content Marketing Institute, 91 % l’utilisent pour atteindre leur clients. Même chose côté B2C où 86 % des marketeurs affirment qu’il est indispensable dans leur stratégie.
Mais voilà… il y a un hic. Toutes les marques en vont de leur contenu, à tel point que nous faisons désormais face au phénomène du Content Shock.
Explications : le rythme de diffusion des contenus va vite, trop vite, par rapport à notre temps et notre attention disponibles comme le souligne la dernière newsletter de Magma.
Conséquences : baisse de l’attention portée aux messages, de l’audience potentielle et de la rentabilité. Si la qualité ne suffit plus, une seule solution comme toujours : se différencier. Magma identifie deux pistes majeures.
- Les contenus interactifs : si les quizz et les sondages sont monnaie courante, pensez à d’autres formats interactifs comme la newsletter fragmentée vue chez High Snobiety. En fractionnant l’information, elle devient plus facile à intégrer et à mémoriser.
- Les formats multimédia innovants : de l’immersion auditive, de l’animation 3D, des formats qui épousent le sujet et le support comme sur cet article du New-York Times, … Les possibilités sont vastes.
Vous vous posez la question sur les contenus à créer et l’organisation à mettre en place pour les produire ? Parlons-en !
Photo Niklas Hamann sur Unsplash
Brèves
- 🛒 | Dans le rapport « Focus sur le E-commerce« , Salesforce a interrogé 1400 dirigeants (tout secteur d’activité confondu) et analysé un milliard de comportements d’achat. Cinq grandes conclusions ont été tirées de cette étude. Côté B2C, la frontière entre commerce physique et numérique s’amenuise, le shopping décentralisé (sur des plateformes tierces) s’accélère et la vente directe est en plein boom. Ce dernier constat est aussi vrai pour le B2B, en plus du maintien du modèle traditionnel face au numérique (contact direct ET e-commerce).
- 📱 | Selon une étude menée par HypeAuditor, près de la moitié des influenceurs Instagram interrogés ont déclaré gagner de l’argent grâce à leurs comptes. Pourtant, d’après les résultats de l’Observatoire de l’Influence Responsable mené par L’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), nous sommes bien loin de la transparence. En effet, parmi plus de 30 000 contenus et 7 000 influenceurs analysés sur Instagram, YouTube et TikTok, 26,6 % des publications ne dévoilent pas leurs intentions commerciales. Il est bon de rappeler que les publications sponsorisées sont encadrées par la loi.
- 📺 | YouTube et Twitch sont devenus en quelques années deux acteurs incontournables de notre quotidien jouant sur une économie de l’attention. Surfant sur cette vague, YouTube a proposé un service : YouTube Music. En six ans, celui-ci vient de dépasser les 50 millions de comptes premium. De l’autre côté, nous avons Twitch (qui appartient à Facebook). Twitch, c’est 6,3 milliards d’heures visionnées sur le premier trimestre 2021, soit 72 % des parts de marché pour les plateformes streaming. Initialement prévu pour les « gamers », Twitch est aujourd’hui utilisé par différents secteurs d’activité.
- 🛍 | Nous en parlions il y a quelques mois, les darks stores, acteurs du quick commerce, sont de plus en plus présents en région parisienne (les pubs GETIR, GORILLAS, CAJOO, FLINK, … affluent). Des entrepôts urbains se créent dans la capitale permettant une livraison en quelques minutes. Depuis la création du quick commerce, le chiffre d’affaires de livraison à domicile a augmenté de 20 % en un an. Cette nouvelle forme de commerce prend sa place dans le marché actuel, mais va-t-elle réussir à prospérer face aux enseignes de proximité ? Carrefour a d’ailleurs participé à la levée de 40M€ de Cajoo.
- 📹 | Encore TikTok ! Ce réseau ne cesse de croître de par sa facilité d’utilisation et son côté addictif. Son succès est dû à son algorithme ultra puissant qui cible les centres d’intérêt de ses utilisateurs basés sur l’analyse des interactions et la durée de visionnage. Le Wall Street Journal a réalisé une série de tests en créant 10 comptes automatisés ayant chacun une personnalité. En arrivant sur l’application, chaque compte avait des vidéos populaires mises en avant (6,31 millions en moyenne). Au fur et à mesure de l’utilisation de TikTok, les vidéos et thématiques étaient de plus en plus ciblées jusqu’à arriver à 0,78 millions de vues en moyenne. Pour en savoir plus sur l’algorithme de TikTok qui s’adapte à vos actions, c’est par ici ! Probablement le plus puissant à ce jour. Intéressant de comprendre pour ne pas rester « juste » spectateur…
- 📊 | La maturité en matière de gestion des données personnelles est loin d’être homogène selon les secteurs d’activité et les entreprises. Partant de ce constat, la CNIL souhaiter aider les structures à s’auto-évaluer grâce à un modèle de maturité. S’établissant sur cinq niveaux, « il ouvre la voie à de nombreux usages et outils pour l’accompagnement des organismes ». Pour vous auto-évaluer, c’est par ici.
Le chiffre de la semaine
40 %
Il s’agit du nombre de consommateurs déclarant être de plus en plus inquiets lors de leurs achats sur le web.
A qui la faute ?
La fraude en ligne ! 38 % des consommateurs affirment qu’ils n’achèteraient plus sur une plateforme e-commerce en cas de fraude (piratage de compte, fraude à la carte bancaire…) selon l’étude eConfidence menée par Riskified (🇬🇧 – à télécharger – résumé 🇫🇷).
Le sondage de la semaine
Selon vous, lorsque l’expérience d’achat a été positive, quel est le pourcentage de consommateurs qui sont prêts à acheter de nouveau auprès d’une marque ?
➡️ Répondre
Cette semaine chez RnD
Premier épisode d’un nouveau type de contenus : #indicateur-RnD. Le principe est simple : vous partager régulièrement nos indicateurs.
Commençons par l’un d’entre eux qui témoigne probablement d’un certain attentisme lié au contexte sanitaire du premier semestre…
En mai, il fallait 20 jours en moyenne pour qu’une proposition donne lieu à un Go Projet. Cet été, nous sommes passés à plus de 50 jours.
Le chiffre rebaisse depuis quelques jours, mais une chose est sûre : ne mettez pas vos projets numériques en stand-by… 😁