La News du vendredi 04/06 – #224

Restons calmes

Ce n’est pas parce que les levées de fonds s’envolent (👇) qu’il ne faut pas rester concentrés sur les fondamentaux.

Cette semaine, retrouvez plusieurs articles qui couvrent ces sujets :

• S’informer pour comprendre l’éco-système : voir à ce sujet la cartographie des sociétés détenues par Google (Alphabet) ou Amazon. Combien savent par exemple que Twitch appartient à Amazon… ?
• Identifier les comportements caricaturaux qui font du mal à l’Industrie. L’exemple de WeWork est frappant (excellent documentaire ici).
• Un e-commerce qui continue à progresser au premier trimestre.
• L’expérience client encore et encore : avis clients, expérience utilisateur, les frontières qui s’estompent entre B2C et B2B.
• Aller chercher nos recrues là où elles sont (ie les réseaux).

Et d’ailleurs, sur ce dernier point, 50% d’entre vous ont trouvé la bonne réponse à la question de la semaine dernière. Le tiercé gagnant des réseaux sociaux sur lesquels surfent les 15-24 ans en France est Snapchat, Instagram, Facebook (oui… encore)…

Sur ce bonne lecture et bon week-end.

Et du côté de la forêt RnD, 6 coquilles dans la dernière édition ! C’est donc 6 nouveaux arbres !

A retenir cette semaine

Les avis clients, le nerf de la guerre

L’e-commerce est au beau fixe ! La FEVAD, Fédération du e-commerce et de la vente à distance en France, dresse le bilan dans son baromètre trimestriel : les ventes en ligne ont augmenté de 14,8% au premier trimestre en valeur, portées majoritairement par la vente de produits (à opposer aux services : voyage, etc…).

A noter que ces résultats s’appuient notamment sur 18 000 sites marchands supplémentaires (+12%) par rapport à l’an dernier. Les ventes réalisées par les places de marché affichent une croissance (+44%) supérieure au marché.

Mais avant de passer à la transaction, il existe un facteur déterminant de conversion : les avis clients. 88% des consommateurs les consultent d’avant d’effectuer un achat ! Ne les sous-estimez pas et répondez le plus possible. D’ailleurs, leur importance joue autant sur les commerces numériques que physiques !
C’est pourquoi il est essentiel de savoir les gérer.

Et si les avis clients permettent de gagner en visibilité pour une entreprise et de profiter des témoignages pour ses potentiels futurs clients, attention au revers de la médaille, notamment sur Google Business où ces derniers sont assez facilement manipulables dans un sens (faux avis positifs) comme dans l’autre (diffamation).

B2B marketing : points faibles et performances de l’année à venir

Le B2B n’a pas été épargné par la période que nous avons traversée en termes de mutations… mais cela a permis de mettre en lumière les changements profonds à lancer. Et peut-être que plus que jamais les différences entre B2C et B2B sont en train de s’estomper en matière de marketing.

Premier exemple : 54% des marques B2B ont du mal à se connecter avec les clients sur le plan émotionnel pour générer un engagement plus élevé envers la marque. C’est l’un des exemples que révèle cette étude de B2B International.

Interrogés sur le premier trimestre, ces leaders B2B expriment ce qui sera à leurs yeux les prochains défis en Marketing B2B en 2021.

Autre exemple, en B2B aussi c’est la relation client qui primera. Une évidence ? Et bien il semble qu’il faille le répéter et que l’enjeu reste et restera de créer une relation durable.

 « Il faut comprendre comment adapter l’expérience client aux différents besoins tout au long de leur cycle de vie. C’est la clé pour capturer une plus grande valeur. »

L’étude insiste sur trois axes :

1. Adoptez l’empathie dans l’écosystème numérique
2. Pensez au-delà des prospects mais sur la durée de vie totale de la relation
3. Et oui… comme en B2C, passez à un état d’esprit centré sur le client

B2B, B2C, la fin des frontières ?

Et parce qu’il n’y a pas que le marketing numérique…

L’UE accélère sur le numérique

En matière numérique, il faut reconnaitre que la digitalisation des services publics en Estonie en inspire plus d’un (La Tribune 2018). Tout est accessible numériquement (ou presque), allant même jusqu’au vote. 

Si les pays européens sont encore loin de devenir des e-gouvernements comme la république balte, selon le Financial Times, l’Union Européenne progresse, en annonçant notamment la mise en place d’un portefeuille entièrement digitalisé accessible d’ici un an.

Ce nouveau service, qui prendra la forme d’une application, a plusieurs objectifs :

• Stocker des documents officiels dans un coffre-fort numérique (permis de conduire, carte d’identité, moyens de paiement, mots de passe…)
• Faciliter l’accès aux services publics et privés
• Faciliter les voyages post-pandémie au sein de l’Europe

Et la confidentialité des données dans tout ça ? L’Union Européenne affirme qu’elle empêchera toute utilisation à des fins commerciales ou marketing. Elles seront protégées et accessibles par l’empreinte digitale ou rétinienne du citoyen. 🤔 Restons vigilants…

En trame de fond, un sujet plus politique avec l’ambition de sécuriser la souveraineté numérique de l’Europe face aux GAFAM. A suivre de près car si ces annonces sont du même ordre que celles faites par le Gouvernement Français il y a 15 jours, il reste du chemin à parcourir pour acquérir une véritable indépendance…

Les réseaux sociaux… Solutions aux soucis de recrutement ?

Le recrutement se tend de plus en plus sur de nombreux secteurs. Il devient aussi très complexe d’attirer les nouvelles générations.

Les Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, TikTok, Twitch, Vinted, Tinder ont une chose en commun : ils l’ont bien compris et proposent de plus en plus d’outils aux entreprises pour toucher la génération Z.

Tout se passe sur mobile, et ces réseaux y sont omniprésents : « 81% des candidats utilisent leur mobile dans leur recherche d’emploi », d’après une enquête HelloWork de 2019.

Via ces plateformes, il est désormais possible pour les entreprises de proposer des contenus vidéos adaptés à cette audience jeune.

Mais si ces nouveaux formats plaisent, il faut vraiment revoir sa copie en termes de tonalité au risque de passer inaperçu. Par exemple un cabinet d’intérim a utilisé Tinder pour partager une offre d’emploi en diffusant ce message : 

 « J’ai flashé sur toi. Scanette recherche agent d’exploitation prêt à s’engager ». 

Résultat : ce message a suscité plus de 1500 candidatures en moins d’un mois. 
Plus sage, la SNCF a sollicité sept influenceurs pour orchestrer sa dernière campagne de recrutement sur TikTok.

Brèves

• La French Tech ne cesse de faire parler d’elle en ce moment. C’est plus de 1,5 milliard d’euros qui ont été levés par des startups françaises en mai 2021. Six d’entre elles atteignent le statut de licorne et sont donc valorisées plus d’un milliard de dollars ! 
  
  
• Repéré chez Laura Bokokbza : le journaliste Yann Guégan a repris sa « chasse aux clichés«  dans les médias français. Grâce au Datajournalisme, les internautes peuvent s’amuser à identifier les expressions favorites écrites dans les articles. Hier, on comptait plus de 75 articles contenant « affaire à suivre », 55 fois « le vent en poupe », etc… 
  
  
• Repéré dans la newsletter Petitweb : dans un thread Twitter, un professionnel de la protection de la vie privée explique comment une publicité sur le dentifrice utilisé par sa mère lui a été adressée sur le réseau social sans jamais avoir été recherché ou googlisé. Spoiler : le coupable est le téléphone.
  
  
• Enfin ! L’emblématique navigateur web Internet Explorer ne sera plus pris en charge par Microsoft d’ici 2022. Le navigateur arrivé dans nos vies en 1995 a déjà été remplacé par Microsoft Edge qui est annoncé comme étant « plus rapide, plus sécurisé et plus moderne ». Pour tout créateur de site (suivez mon regard), c’est une excellente nouvelle tant il devenait astreignant de travailler pour ce navigateur obsolète.